étai

étai

1. étai [ etɛ ] n. m.
• 1690; estai 1130; a. angl. staeg, angl. stay, avec infl. de 2. étai
Mar. Cordage tendu de l'avant du navire à la tête d'un mât et destiné à consolider ce mât contre les efforts qui s'exercent de l'avant à l'arrière (aussi hauban). Voiles d'étai : voiles supplémentaires placées sur les étais ( 1. draille) . étai 2. étai [ etɛ ] n. m.
• 1753; estaie n. f., 1304; frq. °staka « soutien »
1Grosse pièce de bois, de métal destinée à soutenir provisoirement. arc-boutant, béquille, 2. cale, chevalement, étançon. Chapeau d'un étai, qui s'applique perpendiculairement au mur. Point d'appui des étais (couche, semelle). « des étais de chêne soutenaient le toit, faisaient à la roche ébouleuse une chemise de charpente » (Zola). Étais métalliques. étrier, renfort. Pièce servant à étayer. Soutenir par des étais.
2Fig. et littér. appui, soutien. « cette vieille société fondée sur Dieu et le roi, deux étais qu'il n'est pas sûr qu'on puisse remplacer » (Renan).

étai nom masculin (ancien anglais staeg) Câble métallique ou cordage qui raidit un mât vers l'avant, dans le sens longitudinal. (Sur les grands voiliers, les étais portent le nom des mâts auxquels ils sont appliqués : Étai de flèche, étai de bas-mât, etc.) ● étai (expressions) nom masculin (ancien anglais staeg) Voile d'étai, voile triangulaire gréée entre deux mâts et endraillée sur un étai. ● étai (homonymes) nom masculin (ancien anglais staeg) étaie forme conjuguée du verbe étayer étaient forme conjuguée du verbe étayer étaient forme conjuguée du verbe être étaies forme conjuguée du verbe étayer étais forme conjuguée du verbe être était forme conjuguée du verbe êtreétai nom masculin (francique staka, poteau) Pièce de charpente servant à soutenir ou à épauler provisoirement toute partie d'un ouvrage qui se déforme, se déverse, ou qu'on reprend en sous-œuvre. (Il en existe différentes sortes : chandelles, étançons, chevalements, contrefiches, étrésillons.) Tout élément de soutènement, en bois ou en métal, disposé dans une mine, verticalement ou perpendiculairement aux épontes. ● étai (difficultés) nom masculin (francique staka, poteau) Orthographe Finale en -ai. ● étai (homonymes) nom masculin (francique staka, poteau) étaie forme conjuguée du verbe étayer étaient forme conjuguée du verbe étayer étaient forme conjuguée du verbe être étaies forme conjuguée du verbe étayer étais forme conjuguée du verbe être était forme conjuguée du verbe être

étai
n. m.
d1./d CONSTR Pièce servant à soutenir un mur, un plancher.
d2./d Fig. Soutien.

I.
⇒ÉTAI1, subst. masc.
MAR. Gros cordage ou câble métallique servant à soutenir un mât de navire du côté de l'avant et l'empêchant de se renverser vers l'arrière. Grand étai, étai du grand mât, de hune, d'artimon; tenir un mât en étai. (Quasi-) synon. hauban. Son mât (...) n'était arrêté que par deux haubans et un étai qui portait sur l'avant (Voy. La Pérouse, t. 3, 1797, p. 4). La trinquette put être hissée sur l'étai de misaine et livrée à l'action du vent (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 56) :
Ce mât, solidement retenu par des haubans métalliques, tendait un étai de fer qui servait à guinder un foc de grande dimension.
VERNE, Tour monde, 1873, p. 183.
Faux étai. Cordage renforçant un étai (cf. BONN.-PARIS 1859).
Voile d'étai. Voile supplémentaire hissée sur un étai. Le jeune capitaine (...) avait (...) hissé ses bonnettes et ses voiles d'étai pour profiter des moindres souffles (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 48).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. Ca 1180 estai mar. (G. DE BERNEVILLE, S. Gilles, 893 ds T.-L.), rare av. le XVIe s. De l'ags. staeg, de même sens (av. 1100 ds NED, s.v. stay3); le mot a dû subir l'infl. de étai2. Fréq. abs. littér. :8. Bbg. GÜNTHER (V.), WARTBURG (W. von). Das angelsächsische Element im französischen Wortschatz. In :[Mél. Flasdieck (H. M.)]. Heidelberg, 1960, p. 120. LA LANDELLE (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 54, 177, 188.
II.
⇒ÉTAI2, subst. masc.
A.— Domaine concr.
1. Grosse pièce de charpente en bois ou en métal dressée obliquement ou verticalement pour servir provisoirement d'appui, de support à une construction ou une partie de construction (mur, voûte, toit, etc.). Chevron d'étai. Des poutres d'étai avaient été arrachées à la façade d'une maison voisine et couchées sur les futailles (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 328). On heurte, de flanc, la vague présence verticale des madriers d'étai (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 336).
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. fém. étaie. En fouillant dans un vieux mur du moulin pour y planter une étaie (SAND, F. le Champi, 1850, p. 161). Var. arch.
2. P. ext. Tout ce qui sert de support, de point d'appui pour assurer l'équilibre de quelque chose. Je pensais à ces statues accoudées sur un étai qui les met d'aplomb et qui tomberaient sans ce point d'appui (FROMENTIN, Dominique, 1863, p. 211) :
1. ... une jolie pierre tombale en forme de porte romane, avec saillies simulées à l'aquarelle. Un étai, pareil à celui qui assure l'équilibre des cadres-chevalet, l'inclinait gracieusement en arrière.
COLETTE, Mais. Cl., 1922, p. 91.
En partic.
a) [Dans une mine, une galerie, pour empêcher un éboulement] Le boulevard était miné (...) les Anglais avaient creusé en dessous des galeries dont ils avaient ensuite incendié les étais (FRANCE, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 144).
b) [En agric., pour servir de tuteur à une plante] Un pommier si vieux que seul un étai l'empêchait de tomber et le forçait à vivre (GREEN, Autre sommeil, 1931, p. 195).
P. métaph. Christophe avait l'impression (...) qu'aucune musique, plus que celle de France, n'aurait eu besoin de chercher un appui en dehors d'elle. Cette plante souple et grimpante ne pouvait se passer d'étai (ROLLAND, J.-Chr., Foire, 1908, p. 700).
B.— Au fig., littér. Aide, appui, soutien (d'ordre matériel, moral, affectif ou spirituel, etc.). Le dogme n'a d'appuis, l'Église n'a d'étais que nos fragilités; tâchons qu'elles soient pures (HUGO, Pape, 1878, p. 28) :
2. Il s'attendrissait aux souvenirs de l'an passé. Combien lui manquait ce cénacle d'intelligences fraternelles, où la sienne s'alimentait si substantiellement!
Il était seul, maintenant, sans étai, sans repère, sans réconfort...
MARTIN DU G., Devenir, 1909, p. 85.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1266 escai au fig. [lire peut-être estai, v. l'éd.] (Vers de la mort, éd. C. A. Windahl, CXI, 7); 1398 atay (Compt. de Nevers ds GDF. Compl.), attest. isolées; de nouv. 1753 étai (Encyclop. t. 3, p. 308b, s.v. chevalement); 2. 1304 estaie (Trav. aux chât. des C. d'Art., Arch. KK 393, f° 27 ds GDF.). De l'a. b. frq. staka, de même sens, cf. le m. néerl. stake « perche » (VERDAM), m. b. all. stak « id.; poteau » (LÜBBEN); étaie est la forme la plus répandue jusqu'au XVIIIe siècle. Fréq. abs. littér. :41.

1. étai [etɛ] n. m.
ÉTYM. 1690; estai, v. 1130; de l'anc. angl. staeg (→ aussi Étalinguer); angl. mod. to stay « se tenir debout », avec infl. de 2. étai.
Mar. Gros cordage tendu de l'avant du navire à la tête d'un mât et destiné à consolider ce mât contre les efforts qui s'exercent de l'avant à l'arrière ( Hauban). || Voiles d'étai : voiles supplémentaires placées sur les étais. Draille. || Faux étai, qui soutient l'effort d'un étai. || Collier d'étai : ganse par laquelle l'étai est fixé au mât.
1 Ce mât, solidement retenu par des haubans métalliques, tendait un étai de fer qui servait à guinder un foc de grande dimension.
J. Verne, le Tour du monde en 80 jours, p. 280.
2 Les bittes ou pièces de bois verticales tenant le beaupré ont été arrachées au ras du pont. On installe au moyen de palans des étais de fortune et le beaupré est amarré aussi solidement que possible.
B. Cendrars, l'Or, p. 158.
HOM. 2. Étai; formes du v. être.
————————
2. étai [etɛ] n. m.
ÉTYM. 1753; estui, v. 1193; estaie, n. f., 1304; étaie, n. f., XVIIe; francique staka « soutien »; cf. le néerl. staeye, l'all. Stehen.
1 Techn. Pièce de charpente destinée à soutenir provisoirement une construction. 1. Accore, 2. accotoir, appui, arc-boutant, béquille, bois, cale, chevalement, chevalet, contre-boutant, contre-fiche, étançon, fiche, pointal, soutènement. || Étai vertical. || Chaîne à étais. || Chapeau d'un étai, qui s'applique perpendiculairement au mur. || Point d'appui, couche, semelle d'un étai. || Étais employés dans les terrassements. Boisage, chandelier, couchis, étrésillon.Étai qui soutient un navire en cale. Accore. || Étais qui supportent un pont. Épontille.Étais métalliques pour renforcer une pièce de fer. Étrier, renfort.Mettre un étai à une muraille, l'appuyer avec des étais. Étayer.
1 Maintenant, la galerie de roulage était boisée, des étais de chêne soutenaient le toit, faisaient à la roche ébouleuse une chemise de charpente, derrière laquelle on apercevait les lames des schistes, étincelants de mica (…)
Zola, Germinal, t. I, p. 36.
2 Les arbres chargés de fruits. De quelques-uns les branches qui plient jusqu'à terre sont soutenues par des étais.
Claudel, l'Annonce faite à Marie, IV, 5 (Décor).
Par comparaison :
2.1 (…) jusqu'à ce qu'elle s'arrête reste immobile mais crispée tendue tremblant de tous ses membres ses quatre pattes écartées raides comme des étais (…)
Claude Simon, la Route des Flandres, p. 157.
2 (1266, escai). Fig. et littér. Aide, appui, soutien. || La richesse économique est le plus sûr étai d'un régime. Pilier. || Étai moral d'un gouvernement (→ Émission, cit. 1).
3 La piété de ma grand-mère, sa politesse, son culte pour l'ordre établi, me sont restés comme une des meilleures images de cette vieille société fondée sur Dieu et le roi, deux étais qu'il n'est pas sûr qu'on puisse remplacer.
Renan, Souvenirs d'enfance…, II, IV.
3 Blason. Chevron qui n'a que le quart de la largeur du chevron ordinaire.
tableau Termes de blason.
DÉR. Étayer, étayage, étaiement ou étayement.
HOM. 1. Étai; formes du v. être.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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